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On the Moon again
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«De la pierre à l’étoile»

Comme chaque année depuis 1991, les Nuits des étoiles, grand rendez-vous estival des amoureux de l’astronomie, reviennent les 2, 3 et 4 août prochains partout en France ! Et cette année encore, le minis­tère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Centre national d’études spatiales (CNES), Airbus et Ciel & Espace se joignent de nouveau à l’AFA pour mettre sur pied le plus grand festival astronomique de l’été sur le thème des roches extraterrestres et des retours d’échantillons :

« De la pierre à l’étoile »

Il y a un demi-siècle, les astronautes des missions Apollo collectaient à la surface de la Lune les premières pierres extraterrestres. En tout, pour l’ensemble du programme, ce sont plus de 300 kilos d’échantillons qui ont été collectés sur six sites explorés par les douze « piétons lunaires », et soigneusement conservés pour analyse dans des laboratoires stériles.

Depuis, la collecte des pierres venues de l’espace s’est intensifiée dans les années 2000 grâce aux sondes Hayabusa 1 et Stardust notamment. Et au début des années 2020, les sondes Hayabusa 2 et OSIRIS-REx, aujourd’hui pleinement opérationnelles dans l’espace interplanétaire, ramèneront les échantillons collec­tés auprès des astéroïdes Ryugu et Bénou.

Enfin, dans sa course autour du Soleil, la Terre elle-même heurte des poussières et des cailloux qui pé­nètrent dans son atmosphère et atteignent parfois le sol : les météorites. Grâce à tous ces échantillons nous venant tout droit de l’espace, notre compréhension de notre Système solaire et de l’Univers s’amé­liore de jour en jour !

Un demi-siècle de missions lunaires

Il y a un demi-siècle, les astronautes des missions Apollo collectaient à la surface de la Lune les premières pierres extraterrestres. Quelques dizaines de kilos de cailloux, ainsi que de la poussière, soigneusement conservés pour analyse dans des laboratoires stériles. En tout, pour l’ensemble du programme, plus de 300 kilos d’échantillons collectés sur six sites explorés par douze hommes dont… un seul scientifique géologue. Deux missions automatiques russes ont agrandi cette collecte de quelques centaines de grammes ramenés par les sondes Luna sur le territoire soviétique.

Depuis, la collecte des pierres venues de l’espace s’est augmentée en 2005 des poussières collectées par la sonde japonaise Hayabusa 1 sur la surface de l’astéroïde Itokawa ; de celles ramenées l’année d’avant par la sonde Stardust après son passage dans la queue de la comète Wild 2 ; et, en septembre 2004, de l’infime matériau survivant au crash de la capsule transportant des particules de vent solaire par la mission Genesis. En tout un brin de Lune, un soupçon d’astéroïde, une pincée de comète et une quantité infinitésimale de gaz solaire. C’est peu mais c’est précieux !

Dans sa course autour du Soleil, la Terre elle-même heurte des poussières et des cailloux qui pénètrent dans son atmosphère et atteignent parfois le sol. Ce sont les étoiles filantes, comme les fameuses Perséides du mois d’août, des poussières issues de la comète périodique Swift-Tuttle, qui heurtent à grande vitesse le « pare-brise » de l’atmosphère terrestre, brûlent en haute altitude, avant de rejoindre le sol. Ce sont aussi les météorites, des « cailloux » pierreux et métalliques, qui proviennent de la ceinture des astéroïdes situées entre Mars et Jupiter ; mais aussi, de façon beaucoup plus rare, de la Lune et de la planète Mars. Tous et toutes proviennent du Système solaire, brûlent en traversant les hautes couches de l’atmosphère, et après avoir été recueillies par des amateurs ou des particuliers, enrichissent les collections des musées, des collectionneurs, et nos connaissances des lieux dont ils proviennent.

Mais pour faire « parler » les pierres du ciel, l’idéal – le rêve – c’est de les collecter sur place, sans les altérer, ni les polluer, et de les transporter dans les meilleurs laboratoires de la Terre. Ce « retour d’échantillons » est au cœur des projets martiens pour la décennie future. Un exercice délicat qui suppose de stériliser tous les instruments en contact avec les matériaux collectés et de choisir avec un très grand soin les sites de prospection. Beaucoup d’efforts et beaucoup d’imaginations sont nécessaires pour qu’une poignée de cailloux martiens raconte un jour l’histoire de la planète rouge. Scientifiques, ingénieurs techniciens y croient et ont convaincu les agences spatiales qu’ils sont capables de relever ce défi de la connaissance. Après Mars express, Curiosity ou Insight, les missions comme ExoMars et Mars 2020 préparent ce futur.

Dans le Système solaire, les pierres racontent les histoires des étoiles qui les ont formées. Elles sont les grimoires des temps passés et témoignent des évolutions planétaires. Si elles sont toutes parentes, leurs planètes, lunes et petits corps, sont aussi toutes différentes. C’est cette diversité, ces histoires – mythiques comme scientifiques – qui seront au cœur de ces nouvelles Nuits des étoiles. Des pierres de la Lune à celles de Mars, en passant par les étoiles filantes, météorites, astéroïdes et morceaux de comètes, l’Univers nous parle. Nous devons apprendre à le lire et à l’écouter. Pour le plaisir de la découverte, le plaisir de l’observation de la nature et de son ciel étoilé. Pour un partage d’émotions en famille. Parce que c’est beau, tout simplement.

Mise à jour le Vendredi, 07 Juin 2019 18:45